Laurent de Brunhoff, nous a quittés
Le co-auteur de Babar, Laurent de Brunhoff, nous a quittés.
Babar : une aventure familiale qui démarra à la Digne d'Aval.
Les livres de Babar ont commencé par une histoire que Cécile de Brunhoff, la mère, qui repose à La Digne d’Aval, avait inventée pour endormir ses deux fils ainés, Mathieu et Laurent, quand ils avaient respectivement quatre et cinq ans.
Les garçons ont tellement aimé l’histoire de cet éléphanteau dont la mère fut abattue par un chasseur malveillant et qui avait quitté la jungle pour une ville qui ressemblait à Paris, que leur mère demanda à son mari de l’illustrer. Il en a fait un livre d’images, avec texte, qui a été publié par une maison d’édition familiale, le Jardin des Modes.
À l’origine, il était prévu que la page de titre de l’ouvrage présenterait l’histoire comme due à Jean et Cécile de Brunhoff. Cependant, Cécile a fait enlever son nom pour une raison de modestie, du fait qu’elle estimait que sa contribution avait été secondaire. Son mari Jean a continué à créer six autres livres de Babar qu’il a écrits et illustrés et qui ont rendu la série populaire dans le monde entier.
À 13 ans, au décès soudain de son père, Laurent qui dessinait depuis son plus jeune âge, prend le relais, poussé par son oncle paternel. D’abord en achevant la mise en couleurs de deux des titres de son père qui étaient en chantier, puis en publiant Babar et ce coquin d’Arthur en 1946. Il a publié ensuite quinze nouveaux titres chez Hachette Jeunesse.
Il continue ainsi les aventures de Babar créées par son père, assisté par Paul Vleminckx.
En 1983, il co-écrit avec Jean-Jacques Debout, et sur une musique de ce dernier, le texte de la chanson Babar, interprétée par Chantal Goya, qui devient l’un des grands succès de la chanteuse.
Il s’installe aux États-Unis en 1985.
En décembre 2011, il est élevé au grade de commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres.
Le vendredi 22 mars dernier, la saga perdait son fils aîné Laurent, décédé dans sa résidence de Key West, aux États-Unis.
Babar, reste une icône du patrimoine local. Il a été a été mis en avant lors de l’événement Toques et Clochers de 2006, rappelant ainsi les débuts de cette magnifique aventure familiale.
L’histoire de Babar ne s’arrêtera pas là. Les livres continueront d’être transmis de génération en génération, assurant que de nombreuses futures générations entendront parler du célèbre Babar, de la vieille dame et de sa cousine Céleste, dont l’histoire a commencé sur la placette de La Digne d’Aval.