Ah, l'Épiphanie et sa galette des rois !
Et dire que cette tradition, qui a plus de 2000 ans, a encore la cote. En tout cas, 94 % des Français affirment se « taper » au moins une galette des rois pour l’Epiphanie.
On vient à peine de survivre aux festivités de fin d'année, et voilà qu'on se retrouve catapultés dans une nouvelle célébration. Au diable le régime, c’est encore l'occasion rêvée de s'empiffrer d’une galette, dont l'histoire est aussi claire que la boule de cristal de Charlatan 1er et dont la tradition résiste telle la mèche rebelle de Donald Trump par météo venteuse.
Surtout que cette friandise mystérieuse, n'aurait rien à voir avec le christianisme, paraît-il. Non, ce serait plutôt un hommage à l'époque romaine, en l'honneur de Saturne, le dieu du temps qui devait être plutôt pote avec Doc Brown, star de Retour vers le Futur, vu le binz temporel qui règne autour de la galette. Fait rare et notable, les esclaves étaient conviés à la partager avec les Romains, et s'ils trouvaient la fève, bingo ! ils devenaient les "Princes des Saturnales". Autant dire que c'était le seul jour de l’année où être esclave pouvait avait l'air cool.
Puis, au Moyen-Âge, celui qui tombait sur la fève, devenait roi désigné le temps de payer une tournée générale. Mais comme bon nombre étaient tricheurs et radins par nature, on a aussitôt remplacé la fève comestible par une sujet en porcelaine plus difficile à ingurgiter. Plutôt malin, non ? quitte à ce que certains goinfres malchanceux aillent chercher une seconde couronne chez le dentiste.
La galette, c'est aussi comme un caméléon culinaire, avec des spécificités régionales. Il y en a pour tous les goûts, à condition d'avoir le palais aussi affûté et varié que lors d’un repas aux Grands Buffets de Narbonne... l’endroit où les yeux sont plus grands qu’un ventre repu, où l’on est encore capable de mordre plus qu'on ne peut mâcher.
La galette, c’est comme le Carnaval de Limoux, quand on y goûte, on ne plus pas s’en passer !