
En mai fais ce qui te plaît… et surtout ne te gêne pas !
Mai, mois coquin, mois fripon, un vrai chenapan des calendriers !
Chaque année, il arrive, chargé de jours fériés, l’air de dire : « Allons voir si les ponts tiennent encore debout ! » Et là tout le monde obéit. Même ton boss se transforme en GPS du RTT : « Si on cale un pont ici, puis un autre là, on peut faire un viaduc jusqu’à juin… ».
Bref, on passe plus de temps à planifier les ponts qu’à bosser. Entre la fête du Travail, jour où presque personne travaille (allez comprendre), les commémorations, l’Ascension et la Pentecôte, on pourrait croire que le monde du travail joue à cache-cache avec les jours ouvrables.
Résultat : tout le monde est, soit en week-end prolongé, soit en train de faire semblant de bosser en attendant son tour.
Et puis il y a le fameux dicton : « En mai, fais ce qu’il te plaît. » En mai, tu peux faire ce que tu veux : planter des tomates, te marier... ou même danser en slip dans ton jardin en priant que les limaces n’accaparent pas, cette année encore, ton basilic fraîchement semé !
Côté météo, c’est le grand jeu des devinettes : va-t-il faire beau ? Va-t-il pleuvoir ? Est-ce que je prends mon K-way, mes lunettes de soleil ou les deux ?
Ici, on a vu passer, en une journée, soleil, grêle, vent et moustiques. Oui, les moustiques qui eux aussi ont décidé (un peu trop tôt à mon goût) de faire ce qu’il leur plaît. Je m’en suis aperçu quand je suis allé voir les cerises qui rougissent sur l’arbre du voisin et que je lorgne depuis quelques jours avec l’air de ne pas y toucher.
En mai, donc, tout est permis. Même les idées les plus farfelues trouvent leur place. C’est le moment de ressortir la vieille tondeuse (celle qu’on a du mal à redémarrer et qui fait ensuite plus de bruit que de coupes), de penser à repeindre les volets en mauve « tendance 1973 » ou de se lancer dans le grand ménage de printemps, version « je commence à trier les chaussettes orphelines et je termine trois heures plus tard en regardant, nostalgique, quelques vieilles photos ».
Vive le mois de mai et vive les jours fériés… dans une insouciance printanière !
RP