L’été toujours trop court ?
Pourquoi a-t-on toujours l'impression que les vacances d'été passent trop vite ?
Les deux mois d'été vous paraissaient interminables quand vous étiez petit... moins aujourd'hui. Cette sensation n’est pas qu’une impression : elle s’explique scientifiquement.
Alors que pour certains les vacances d’été commencent à peine, pour d’autres, elles sont déjà terminées. Et cette année encore, elles semblent avoir filé à une vitesse folle.
Un phénomène qui nous laisse souvent perplexes : comment se fait-il que les deux mois de grandes vacances de notre enfance nous paraissaient interminables, alors qu’aujourd’hui quelques semaines de congé s’évaporent en un clin d’œil ?
Notre perception du temps évolue-t-elle avec le temps ? En fait, cette sensation n’est pas qu’une impression : elle s’explique scientifiquement.
« Notre ressenti des jours, des semaines et des années est particulièrement influencée par notre point de vue », explique une professeure en psychologie.
Cette différence de perspective joue un rôle crucial. Quand nous sommes enfants, nous vivons intensément chaque moment. Les journées de vacances s’étirent devant nous, remplies de découvertes et d’aventures.
À l’âge adulte, nous avons tendance à davantage regarder vers l’arrière, en mode « c’était mieux avant », mais aussi vers l’avant et à la future rentrée.
L’âge modifie également notre rapport au temps qui s’écoule.
Pour un enfant de huit ans, une semaine de vacances représente une portion importante de son existence. Pour un adulte en revanche, cette même semaine ne constitue qu’une infime partie de sa vie.
Prenons l’exemple d’une personne de 70 ans. Sa vie ne semble probablement pas très différente de celle de ses 68 ou 69 ans. « Dans ce cas, elle se souvient de moins d’événements ».
Et selon la spécialiste, lorsque les jours ou les semaines sont similaires, notre cerveau agrège le temps.
Pour quelqu’un qui fait quasiment la même chose tous les jours, l’année va se mélanger dans son esprit et lui donner l’impression qu’elle est passée vite.
À l’inverse, l’enfance est jalonnée de premières fois et de découvertes constantes. Chaque jour apporte son lot de nouveautés. Cette compréhension nous offre des pistes pour « ralentir » notre perception du temps. Sortir de nos habitudes, vivre de nouvelles expériences, être pleinement présent dans l’instant contribuent à enrichir notre mémoire et à donner plus de substance à nos journées.
Alors, pour ces derniers jours de repos, multiplions les premières fois, osons les détours et savourons chaque instant… Car, comme le glissait Lamartine, « Ô temps, suspends ton vol ! »
Belle fin d’été à toutes et à tous, et que chaque journée dure un peu plus longtemps dans vos souvenirs.



